Le partenariat du château de Versailles avec le Centre des monuments nationaux nous entraînera, à la rentrée, vers les terres de Rambouillet
et ceux qui en firent un domaine princier : la famille du comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. L’évoqueront une dizaine de portraits issus des collections du Château, dont plusieurs sortis des réserves ou jamais exposés.
Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793), et sa fille Louise-Adélaïde (1753-1821), par Jean-Baptiste Charpentier le Vieux, 1768, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © Château de Versailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin
Le château de Rambouillet doit notamment sa magnificence à la famille de Bourbon-Toulouse-Penthièvre qui en fut propriétaire durant presque tout le XVIIIe siècle. Il en réunira, en septembre prochain, les membres les plus illustres dans une singulière réunion de famille : une dizaine de portraits, tous prêtés par le château de Versailles, permettront d’évoquer l’œuvre de deux générations successives.
Le comte de Toulouse, tout d’abord, acheta le marquisat de Rambouillet à Fleuriau d’Armenonville en 1706. Gouverneur et lieutenant général du Roi en la province de Bretagne, et grand chasseur, il développa considérablement le domaine et remania le château qu’il dota de magnifiques décors. Toute sa vie, il s’employa à faire de cette propriété, selon les mots de Saint-Simon, « une terre prodigieuse ». Quant au duc de Penthièvre, son fils, il aménagea un somptueux jardin anglais. Las ! Le domaine attira la convoitise de Louis XVI qui en obtint le rachat, en 1783, contre 16 millions de livres.
Louis-Philippe, duc de Valois, au berceau, par Nicolas-Bernard Lépicié, 1774, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © Château de Versailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin
Cette exposition-dossier présentera, aux côtés d’œuvres importantes, des portraits moins connus, mais tout aussi évocateurs comme le Portrait de la princesse de Lamballe, par Ducreux et, surtout, Louis-Philippe, duc de Valois, au berceau par Lépicié, qui sera montré pour la première fois, depuis sa récente acquisition, par le château de Versailles.
Le palais du Tau, à Reims, la maison de George Sand, à Nohant, le château de l’abbé Terray, ministre de Louis XV, à la Motte-Tilly, celui d’Angers, et bientôt, le château de Rambouillet : variés sont les lieux insignes auxquels le partenariat avec le Centre des monuments nationaux permet, le temps d’une exposition, de renouer avec des œuvres qui ont fait partie de leur histoire.
La rédaction des Carnets de Versailles
Cet article est extrait des Carnets de Versailles n°11 (avril-septembre 2017)
À VENIR
Cette exposition-dossier se tiendra à l’automne au château de Rambouillet.
Renseignements : chateau-rambouillet.fr
