Les abonnés à la carte « 1 an à Versailles » avaient rendez-vous, samedi dernier, au pavillon Dufour pour leur grande soirée du mois de décembre. Impressions.
Les siècles ont passé, tout a changé, mais l’on ne peut toujours pas résister à une bonne flambée dans une cheminée. Même factice, celle-ci nous renvoie aux délicieux instants passés près du feu qui ont, de tous temps, donné du baume au cœur. À Versailles, elle rougeoie dans de fastueux décors de lambris et de marbre, mais reste un objet de réconfort, comme elle le fut auprès des courtisans qui gelaient dans cet immense palais aux pièces trop grandes.
C’est à travers ces petits détails que l’on peut, un tant soit peu, s’imaginer à la Cour. Les abonnés à la carte « 1 an » ne s’y sont pas trompés, venus en nombre pour cette promenade dans le grand appartement du Roi, réservé à leur déambulation. Salon d’Hercule, salon de Vénus et Mars, salon de la Guerre… des saynètes en ponctuaient le parcours, apportant diverses informations à travers de charmantes conversations. La première évoquait les courses de traîneaux qu’affectionnait particulièrement Louis XV, véritable casse-cou de la glace. La seconde interrompait la débandade d’un commis, appelé de toutes parts pour apporter tentures, couvertures et bassines chaudes aux occupants de ce château traversé de courants d’air. La troisième déclinait les jeux auxquels on s’adonnait, ces soirs de grand froid… Car c’est en cette période de l’année, une fois le travail des champs dans ses domaines terminé et la guerre suspendue par la trêve de l’hiver, que la Cour se retrouvait au complet à Versailles.
Le clou de la soirée se déroulait dans la galerie des Glaces, autour d’un petit ensemble musical : sur les notes de Charpentier ou de Lalande, les multiples figures du plafond de Le Brun s’animent et deviennent plus accessibles. Résonnant de mélodies baroques et de tournures de l’ancien français, le château prend une autre physionomie : les meubles imposants, les vastes tapis, les bras de lumière et les lustres perdent de leur écrasante superbe au profit de la vie qui a égayé ces lieux extraordinaires.
Ce fut l’occasion d’en profiter paisiblement, de prendre tout son temps pour admirer les œuvres d’art et apprécier chacune des pièces, jusqu’à la galerie des Batailles où se jouait un combat d’escrime. Le petit cadeau final au parfum de cannelle ajoutait à la magie de ce moment privilégié qui s’achevait dans la cour de Marbre, étincelante de grésil.
par la rédaction des Carnets de Versailles
À PRENDRE
La carte « 1 an à Versailles »
pour un accès gratuit et illimité au domaine complet, y compris les jours de Jardins musicaux et de Grandes Eaux musicales,
avec un accès coupe-file, sans nécessité de réserver un billet (mais un contrôle de sécurité obligatoire)
et des propositions exclusives de visites et de conférences.
Tarifs :
SOLO : 65 € – DUO : 98 €
La carte est nominative et valable 12 mois à compter de sa date d’édition.
La carte DUO permet au titulaire, accompagné de la personne de son choix, de profiter de tous les avantages.
Comment s’abonner :
Sur place, à la caisse « Abonnement », aile des Ministres nord, tous les jours, de 9 h à 17 h, sauf le lundi.
Par téléphone, en appelant le 01 30 83 76 20, du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h.
Par courrier, en envoyant le formulaire disponible sur le site Internet