Le Président-directeur général du Groupe ADP, Augustin de Romanet, mène à Paris-Charles de Gaulle une politique culturelle innovante en partenariat avec de grandes institutions françaises pour accueillir les millions de visiteurs qui viennent chaque année à Paris, parce que « l’art fait partie du voyage ».
Pouvez-vous nous dire quelques mots de la politique culturelle du Groupe ADP ? À quel(s) public(s) est-elle destinée ? Comment organisez-vous ce premier contact sur le sol hexagonal avec la culture française ?
Augustin de Romanet : Notre démarche culturelle s’adresse à l’ensemble de nos passagers français et internationaux, qu’ils soient frequent flyers ou qu’ils viennent à Paris pour la première fois. Nos aéroports doivent offrir un premier contact qui les installe sans délai dans l’ambiance de Paris, première destination touristique mondiale. Chaque passerelle, couloir ou coursive de débarquement, doit être une opportunité de diffuser et de promouvoir la culture parisienne et française. Par ailleurs, en avril dernier, nous avons fait le choix d’un nouveau système de marque en créant Paris Aéroport, une marque dédiée aux voyageurs, associée à un nouveau logo et une nouvelle signature « Paris vous aime ». Cette marque porte en elle la promesse d’un séjour au sein de nos aéroports qui se veut une expérience singulière, la plus agréable possible… Dans ce cadre et parce que l’art fait aussi partie du voyage, Paris Aéroport s’est engagé pour que le meilleur de la culture rayonne dans ses terminaux. Ainsi l’Espace Musées, installé au hall M du terminal 2E, accueille tous les six mois une nouvelle exposition, actuellement « Réinventer l’ailleurs » en partenariat avec la Manufacture de Sèvres.
Pourquoi avoir choisi d’accueillir Versailles à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ?
A. R. Versailles est un emblème de la France et l’exposition installée cet été au cœur du terminal 1 donne un bel aperçu de sa richesse et de la diversité de ses collections. Le château de Versailles, son musée et ses jardins, sont autant de symboles de l’excellence à la française, en termes de savoir-faire artistique. Le rapprochement entre Versailles et l’aéroport s’est fait naturellement dans la mesure où ce sont deux lieux qui accueillent chaque année des millions de touristes venus du monde entier et qui ont vocation à faire rayonner notre pays.
Vous êtes également mécène de la restauration de Trianon-sous-Bois, qu’est-ce qui a motivé votre décision de soutien ?
A. R. Trianon-sous-Bois a fait l’objet de travaux considérables au début des années soixante, sous la conduite d’André Malraux, pour accueillir le général de Gaulle ainsi que ses hôtes de marque. Ce bâtiment était en grave danger, du fait d’un toit vétuste, et c’est très volontiers que j’ai voulu soutenir la remarquable initiative de Catherine Pégard visant à redonner son lustre à Trianon. C’est l’aéroport Charles de Gaulle qui fait un clin d’œil à celui qui lui a donné son nom.
À VOIR
Exposition « Côté cour – Côté jardin »
Du 1er juillet 2016 au 1er juillet 2019
Paris-Charles de Gaulle, Terminal 1